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..... Et le beau texte de Michel

Au premier regard des traces, des couleurs qui rythment la toile.
Des contrastes qui racontent, qui se confrontent. De généreuses surfaces jaunes ou bleues qui expriment la lumière. Pas de lumière sans surfaces sombres et profondes qui jouent avec les pleins et les vides. La matière de la peinture est tantôt lisse, tantôt modelée par de larges brosses. Opaques ou transparentes, les touches vibrionnantes sont tout à la fois féminines et puissantes.
Eveline Gallet est attirée par la couleur pour ce qu’elle a de vivant.
Eclatements de formes, figure du carré, effacements, recouvrement, la surface du support est entièrement conquise. Les couches successives de lacis de couleurs forment d’innombrables strates. Elles laissent apparaître ça et là le fragment d’un ancien tableau, le fantôme d’une première esquisse.
Mille feuille de couleurs et de formes : il serait vain de chercher des ressemblances avec le réel superficiel.
Quelles sont les intentions de l’artiste ?
Elle cherche au-delà du visible à nous faire pénétrer la matière, Elle nous laisse apparaître avec pudeur sa sensibilité. Cette tache rouge présente dans de nombreuses créations, cette profondeur infinie nous décrivent sa vie intérieure. La lumière nous emmène vers d’autres horizons. Les matières s’étalent comme une peau à la surface des grains de la toile, les mouvements nous révèlent ses gestes.
Eveline Gallet nous invite à l’intérieur de sa peinture. Elle nous invite au voyage. Elle nous donne à voir ce qu’elle ressent. Elle nous offre l’intime et nous dévoile un peu de son mystère.

Michel Aubois. Février 2009.

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