Toi qui, sans te pencher au fleuve
Où nous ne puisons qu'à genoux
Peux aller boire, avant qu'il ne pleuve
Au nuage trop haut pour nous ;
Toi qui pars au déclin des roses
Et reviens au nid printanier,
Fidèle aux deux meilleures choses :
L'indépendance et le foyer.
Comme toi, mon âme s'élève
Et tout à coup rase le sol
Elle suit avec l'aile du rêve
Les beaux méandres de ton vol.
S'il lui faut aussi des voyages,
Il lui faut son nid chaque jour,
Elle a tes deux besoins sauvages :
Vivre libre dans l'intense amour.
Sully Prudomme (l'hirondelle)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire