19.9.16

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La route est large et vide. L’aube va poindre dans quelques heures. Un autre jour, encore un autre, chargé de possibilités exceptionnelles et de probable banalité. Le choix. Le choix est tout et il n’est rien. L’histoire peut bien tourner ou virer à la tragédie. Mais la route est toujours là, elle, et que cela nous plaise ou non, nous devons la parcourir.
Comment nous la négocions ? Qui nous découvrons en chemin ?  L’amour est sans cesse la quête fondamentale, car que signifie une route sans destination concrète ? De quelle façon pourrions nous maintenir cette avancée impétueuse mais toujours moins aisée sans quelqu’un pour ralentir la course effrénée, pour lui donner un peu de sens, pour conférer un but crédible à ce périple ?
Il y a la route. Le jour suivant. Ce qui se profile à l’horizon. L’espoir d’une révélation et la crainte qu’elle ne se présente plus jamais à vous. Le besoin de se dire que la vie vaut pour ses actes 2 et la nécessité de continuer. La solitude au cœur de la condition humaine et le désir de la rompre, de rencontrer, d’échanger, et la peur inhérente à la rencontre à l’échange. Et au milieu de ces forces discordantes, il y a aussi l’instant.
L’instant qui peut tout bouleverser ou ne rien changer. L’instant qui nous induit en erreur ou nous révèle enfin qui nous sommes, ce que nous cherchons, ce que nous voulons obstinément approcher et qui restera peut-être à jamais hors d’atteinte.
Peut-on vraiment échapper à l’instant ?

D.Kennedy

3 commentaires:

Douce a dit…

Très beau texte. Je vous le kidnappe pour mon blog, il me parle beaucoup. Merci à vous.

eveline Gallet a dit…

A la lecture de vos textes, je crois que souvent nos sensibilités se rejoignent. Merci à vous aussi de nous faire passer ces moments magnifiques que procure le pouvoir de la poésie

Douce a dit…

Oh....merci @vous...